Elaha (2023)

Ce premier film social et intimiste de Milena Aboyan est une douce réussite, et ses quelques longueurs ne sont point gênantes car elles nous laissent le temps d'observer et de méditer sur les thèmes abordés, lorsque le patriarcat enchaîne les femmes dans des existences qu'elles n'ont pas choisies. Ce problème, qui ne touche d'ailleurs pas uniquement les Kurdes, demande une réelle réflexion, non pour accepter la maltraitance subie par ces femmes, mais pour comprendre la nécessité de s'exprimer et de ne plus se soumettre au diktat des familles et des traditions.
Selon Milena Aboyan, "le problème d'Elaha ne peut être réduit à son origine ou même à ses traditions et doit être considéré de manière universelle. Parce que la racine de son problème se trouve dans le patriarcat, qui a été considéré comme un ordre social évident dans l'histoire de l'humanité". Avec ce film, la réalisatrice est "préoccupée par l’idée d'éclairer, d'identifier et de briser ce système de domination". Par ailleurs l'actrice Bayan Layla joue merveilleusement bien.
Alors... oui... un