Ash (2025)

Sur une planète lointaine, une astronaute se réveille et découvre que tout l'équipage de sa station spatiale a été tué ...


Au delà de quelques idées créatives et artistiques, Ash révèle un projet prétentieux : écrire et réaliser un métrage d'une heure et demi avec un budget limité, en utilisant une histoire qui serait celle d'un court-métrage de quinze minutes ou d'une nouvelle de vingt cinq pages.

Le film (Tourné dans une usine Néo-Zélandaise) est sinon particulièrement prévisible et manque cruellement d'originalité.

Une bonne partie de sa révélation finale est très vite devinable, et rien ne se passe qui fasse réellement avancer l'histoire pendant ses deux premiers tiers.


Alors il faut meubler ...

Baguenaudes dans une station dont les dimensions restent vagues, souvenirs hallucinés, douche, robot-médecin, soudure, puis tour à l'extérieur ...

Parler ensuite pour ne rien dire d'intéressant, ou laisser des questions en suspens ...


Quand l'action prend (enfin) place, elle est généreusement sanglante et gratuite.


Les deux rôles principaux sont des seconds choix.

Eiza González/Riya, séduisante, est omniprésente à l'écran, rarement juste mais impliquée.

Aaron Paul/Brion est plus crédible, mais s'apparente surtout à un garant de notoriété.

Le reste de l'équipe produit une prestation plutôt médiocre de faire-valoir.

Tous ces personnages ne semblent surtout pas bien préparés à leur mission.

Les dialogues sont fréquemment insignifiants.

Les costumes ne correspondent pas toujours à la situation, cette combinaison spatiale notamment, qui ne manque pas d'inutiles excentricités.


L'ensemble est soigné visuellement, dans un style plus ou moins daté.

Les images de synthèse pas toujours très heureuses (Tutos YouTube ...).

Les décors sont bien choisis ou dissimulés astucieusement, mais les repères d'espace mal maitrisés.

Les maquillages respirent la série B, les filtres de couleur donnent aussi cette impression.

L'action est correctement rendue, les affrontements juste lisibles, le montage est maladroit, globalement.

La bande-son (prétendument inspirée de John Carpenter) alterne un électronique minimaliste adéquat mais sans personnalité à du piano.


Entre clichés éculés, inspirations d'horreur spatiale (Event Horizon, Life, Prometheus ...) ou de science fiction classique (2001, The Thing ...), et une scène post générique qui respecte les codes du genre, le deuxième long métrage réalisé par Flying Lotus ne parvient pas réellement à tenir ses promesses.